Discours de Sathya sai baba sur Jésus et sa vie.

Publié le 24 Décembre 2014

 

Discours de Sathya Sai Baba du: 24 décembre 1972


Les religions naissent de l’esprit des hommes vertueux et qui aspirent à ce que tous les hommes deviennent bons. Ils ont soif d’éliminer le mal et de guérir les mauvais.

Les religions sont nombreuses, car elles doivent s’adapter aux différents individus, à leurs professions, à leurs activités, à leurs rôles et à leurs différents caractères. L’individu doit respecter tout d’abord les limites et les lois établies, et par là développer son courage et y trouver de la joie. Puis, son esprit ainsi purifié le guidera vers des niveaux toujours plus élevés, et lui-même et la société dont il est un élément pourra en bénéficier.

Il est plus que juste de célébrer le jour anniversaire de Jésus, qui sentait le besoin profond de sauver l’humanité et désirait ardemment y réussir. Mais la façon la meilleure de le fêter est encore de mettre en pratique ses enseignements, d’être fidèles à ses principes et d’essayer de prendre conscience du Divin qu’il voulait révéler à tous les hommes.

De nos jours, on se contente des paroles creuses et des divers stratagèmes dont les hommes se servent pour cacher leurs propres fautes. On célèbre les anniversaires des grandes âmes dans la pompe et l’hypocrisie. Personne ne tente d’analyser leurs messages, ou ne fait pas d’effort pour les mettre en pratique ni en tirer bénéfice. Les Grands Maîtres appartiennent à l’humanité toute entière. Il est erroné de penser que Jésus appartient uniquement aux Chrétiens, et que la fête de Noël soit réservée à l’Occident.

La vie de l’homme est conditionnée par les sentis et l’action

Accepter l’un de ces Maîtres tout en rejetant les autres, est un signe de mesquinerie. Les différents membres et les organes mis ensemble forment un corps, comme les états et les communautés forment le monde. L’élément nutritif qu’est la grâce Divine circule dans toutes les parties du corps, leur permettant de fonctionner. La substance de l’amour Divin fournie par la grâce doit donc circuler dans chaque état et chaque communauté, afin que le monde puisse vivre dans la paix et dans la joie. Une fois que cette vérité est mise à nue, fermement établie, tout sentiment de différence disparaît comme par enchantement.

Lorsque les membres d’une famille sont en désaccord, les terres et les autres biens sont mal exploités et risquent de tomber en friche ou en ruine. La séparation d’un seul de ses membres représente donc une très grande perte, car la grâce qui soutenait toute la famille jusque-là vient à manquer.

Lorsque l’on ampute une main, par exemple, le membre entier perd sa fonction, sans compter le sang perdu pendant l’opération. Il en est de même pour la grâce Divine, et lorsqu’un pays se tient à l’écart des autres, il finit par s’affaiblir et devient inutile au reste du monde.

Les séparations, les différences et les distinctions de tout genre empêchent la grâce, cette source vitale qui soutient et nourrit chaque cellule de l’organisme et chaque individu dans le monde de se répandre. Et pourtant, le monde entier ne tient debout que par la grâce du Seigneur. Pour qu’un arbre croisse dans les meilleures conditions, il lui faut un terrain favorable, du soleil et de l’eau, mais la chose la plus importante est encore la graine.

La vie de l’être humain est conditionnée par ses actions et ses pensées et par les conséquences qui en découlent. Mais son existence, son être, dépendent de la volonté du Seigneur. Les arbres poussent différemment selon la nature du sol et l’intensité du soleil. De même, les êtres humains diffèrent, par le genre de sentiments qui les anime et le genre d’actions qu’ils accomplissent. Mais comme il est vrai que toutes les graines sont identiques, il est vrai que la volonté de Dieu, qui a créé l’homme, est une seule et uniforme volonté, qui ne connaît pas les différences.

Les variétés de formes, d’émotions et de comportements, la diversité des communautés et des crédos, résultent du fait que l’homme ignore l’unité fondamentale de la volonté Divine, et qu’il va à l’encontre de cette unité.

La signification des trois déclarations faites par le Christ

Les eaux agitées de la rivière reflètent la lune dans leur profondeur. Les eaux calmes du lac, elles aussi reflètent la lune. Mais tandis que la rivière en donne une image fragmentaire et brouillée par le remous, l’eau du lac, tranquille, en donne une image nette et paisible. Pourtant, toutes reflètent le même astre brillant au firmament. La lune reflétée dans le courant, représente l’individu toujours actif et aux prises avec maya - l’illusion que le monde phénoménal est réel. La lune, reflétée sur le visage sans ride d’un lac tranquille, représente le yogi - celui qui est en communion avec Dieu - le saint qui a rejoint le parfait équilibre, la paix, et dont l’esprit repose en l’unité. Quant à la lune qui est dans le ciel, elle est le témoin éternel, l’absolue, et en se référant à l’âme individuelle, aux lueurs vacillantes dans le remous, Il déclara : « Je suis le messager de Dieu ». En se référant à Lui-même comme yogi qui s’est élevé au-delà de la dualité et qui a rejoint l’équilibre. Il proclama : « Je suis le Fils de Dieu ». Puis, réalisant que ces états ne sont en fait que de simples reflets, que la lune véritable est le témoin éternel, et que Lui-même était aussi l’Absolu sans nom et sans forme, Il déclara vers la fin de Sa vie : « Moi et Mon Père ne sommes qu’Un ».

Tous les êtres sont en réalité les images de l’atman, Âme Universelle, sous le nom et la forme que chacun d’eux a assumé. Voilà la vérité renfermée, élaborée et démontrée dans les textes sacrés hindous.

Aujourd’hui les gens apprécient les choses que la religion condamne

L’essence de toutes les religions et de tous les credos n’est autre que la recherche de la fusion de l’âme individuelle dans l’unité. Le propos de toute recherche est de percevoir et découvrir cette unité sous-jacente à la multiplicité apparente. Les gens se querellent et vivent dans l’angoisse et l’inquiétude, perpétrant horreur après horreur, pérorant pour appuyer leurs thèses, créant la désunion si chère à leur esprit.

Le temps a fini par ternir la splendeur du message des Grands Maîtres, et la fascination exercée par le monde matériel a éloigné les hommes du droit chemin. Le progrès scientifique et technologique les ont rendu vaniteux et leur on fait tourner la tête. C’est ainsi qu’à notre époque, les gens se délectent à faire tout ce que la religion condamne. Toutes les religions enseignent que l’on doit respecter les personnes âgées, car elles possèdent l’expérience dont les jeunes générations sont dépourvues, et leurs conseils sont indispensables. Mais aujourd’hui on les trouve ennuyeux et gênants ! Toutes les religions soulignent l’importance de la vérité, mais on se moque de l’homme qui s’y tient, en le traitant d’imbécile ! La violence et la cruauté, sévèrement condamnées par toutes les religions, sont utilisées sans hésitation, et la fin ignore les moyens. De toutes manières, les vérités de base de la religion ne sont nullement affectées par le Mal que les hommes accomplissent et par la propagande à laquelle ils s’adonnent.

Pour la naissance du Christ, au moins sacrifier un ou deux désirs

Seuls ceux qui n’ont aucune envie de mettre en pratique le message des Grands Maîtres prennent plaisir à gâcher leur énergie en condamnant les autres religions pour glorifier la leur. Car une fois que vous commencez à les mettre en pratique avec sincérité, le besoin de critiquer disparaît comme par enchantement.

Ceux qui mettent vraiment ces enseignements en pratique célèbreront l’anniversaire des fondateurs des religions dans un esprit de pure consécration, en renforçant leur foi en rendant hommage aux doctrines énoncées, par une pratique plus intense, plutôt que par des arguments catégoriques.

Si l’on veut vraiment atteindre le but, il faut suivre le chemin qui y conduit. Lorsque vous cherchez à reconnaître l’itinéraire qui mène à la Divinité, vous devez suivre la ligne qu’Elle a tracée pour vous. Inutile de rabâcher son Nom ou de penser continuellement à Sa Forme, si vous ne vous engagez pas sérieusement sur le chemin, chaque pas vous rapprochant du but.

Lorsque vous devez aller quelque part, vous devez vous mettre en marche : ce n’est pas le but qui viendra à vous ! Lorsque vous désirez rejoindre le Seigneur, vous devez donc suivre la Voie qu’Il vous a indiquée, et c’est là le seul moyen de donner de la valeur à votre existence.

Jésus donna des leçons pratiques et simples pour hâter le progrès de l’humanité. Il démontra qu’Il avait des pouvoirs Divins dans le seul but de donner foi en ses enseignements. Il indiqua le chemin par lequel on peut découvrir le doux nectar d’Ananda, la joie parfaite, la béatitude. Il enseigna aux gens l’art de cultiver la vertu, la charité, la compassion, la tolérance, l’endurance, l’amour et la foi, et cela tant par Sa parole que par Son exemple. Il n’existe pas de qualités distinctes et séparées. Il n’y a que les différentes facettes de la Divinité dans l’homme et le devoir de chacun est de les dégager et de leur donner éclat.

La signification de l’histoire relatant la naissance du Christ

Les gens disent que la crucifixion est le plus grand sacrifice de Jésus. En réalité, Il fut emprisonné, attaché et on lui mit une couronne d’épines sur la tête, ensuite, on le mit en croix. Quiconque est fait prisonnier et battu de la sorte n’est pas en droit d’affirmer qu’il a sacrifié quoi que ce soit, car il n’est pas libre au moment où il le fait. Non ! Le véritable sacrifice de Jésus fut celui qu’il accomplit lorsqu’il était libre et de son propre gré. Il sacrifia sa propre joie, son propre confort, sa position et sa sécurité. Il brava l’inimitié des Puissants. Il refusa de n’accepter aucun compromis. Il renonça à son ego, qui est la chose la plus difficile à éliminer. Il sacrifia volontairement tous les désirs par lesquels la chair tourmente les hommes. Et c’est là un sacrifice bien plus grand que celui du corps sous la contrainte. Vous devriez célébrer son anniversaire en renonçant à un désir ou deux, et en refusant de satisfaire tout au moins les impulsions les plus sombres de votre « ego ».

Les partisans de Jésus se sont séparés en schismes variés. Sa vie n’est pas moins une leçon d’unité. Lorsqu’il était sur la croix, un sentiment de rancune envers ceux qui le torturaient vint le troubler, et c’est alors qu’une voix retentit : « Toutes les vies ne sont qu’une seule et même vie, Mon Cher Fils ! Sois donc Un avec tous… ». Et cela fut suivi par une autre remontrance : « La mort est le vêtement de la vie ».

En effet, tout comme l’on met de côté un vêtement usé pour en revêtir un neuf, l’âme met et ôte des vêtements différents, selon les circonstances. C’est ainsi que Jésus fut mis en garde contre tout ressentiment, ainsi que contre l’auto-compassion propre à l’homme.

Les manifestations qui furent vus lorsque le Christ est né

C’est pour le bien de l’humanité que de telles personnes foulent la terre, pour la prospérité et la paix du monde, pour libérer l’individu de l’esclavage des sens, des désirs et des passions.

Cela est généralement annoncé par des phénomènes particuliers qui se produisent lors de leur naissance ; dans le cas de Jésus, il y eut de telles manifestations. Le souverain de l’époque avait ordonné un recensement, et Marie et son époux se rendaient dans leur village natal. Marie était enceinte, et à mi-chemin, les douleurs commencèrent. Ils ne connaissaient personne dans le village qu’ils traversaient et ils se réfugièrent dans une étable proche. Joseph fit un peu de place entre les vaches et se précipita dehors pour aller chercher une femme qui puisse aider Marie, mais il ne fut pas long à entendre les pleurs du bébé.

La légende dit encore qu’une étoile tomba en produisant une forte lumière, qui guida les tibétains et d’autres personnes jusqu’à l’endroit où était né le Sauveur. Beaucoup lisent et croient cette histoire, bien que les étoiles ne tombent pas ainsi du ciel. La vérité est qu’il y avait un énorme halo de splendeur au-dessus du village où Christ vint au monde. Cela signifiait que Celui qui devait dissiper les ténèbres du Mal et de l’Ignorance était né, et qu’il allait répandre la lumière de l’amour dans le cœur des hommes.

De telles manifestations sont naturelles à l’aube d’une nouvelle ère et lorsque de telles Incarnations Divines descendent sur la terre. Jésus devait éliminer les ténèbres dans lesquelles le monde était plongé et cette lumière l’annonçait.

Les Grand Maîtres viennent au monde en réponse à la prière des hommes : « Tamaso maa jyothir gamaya » - « Conduis-moi des ténèbres à la lumière ». Si chacun accomplit sa propre tâche dans un esprit de sacrifice total, la lumière pourra briller. Mais si les portes du cœur restent closes, comment la lumière peut-elle dissiper les ténèbres intérieures ? Vous ne pouvez pas rester assis à l’écart en attendant que l’Incarnation Divine fasse descendre en vous la joie et la paix ! Cette incarnation vient dans le but de conseiller, de guider, de réveiller, de tracer le chemin et de répandre la lumière pour montrer la voie. Mais l’homme doit faire sa part, en apprenant, en obéissant, et en écoutant avec foi et espoir, les enseignements énoncés.

Il y a une légende qui dit qu’un jour, la richesse et la sagesse se querellaient, chacune disant qu’elle était plus importante que l’autre. La richesse avançait que sans elle, le corps de l’homme s’affaiblit, que son cerveau s’embrume et que la sagesse elle-même n’est qu’un feu follet. Quant à la sagesse, elle répondit que sans elle, les hommes sont incapables de distinguer entre la richesse et la pauvreté, ou qu’ils n’ont aucune idée de la façon dont il faut s’en servir. C’est alors que l’âme intervint et leur dit que toutes deux étaient importantes, mais que tout dépendait de la façon dont on les utilisait.

La fortune utilisée sans sagesse finit par devenir un instrument d’exploitation et de tyrannie, tandis que la sagesse sans un minimum de biens matériels risque de n’être qu’une chimère. C’est la façon dont on s’en sert qui leur donne leur valeur. Et, tout comme le couteau dans la main du maniaque devient un instrument de meurtre, il devient, dans celle du chirurgien, un instrument propre à sauver la vie. De quelle manière utilisez-vous vos biens ? Les autres peuvent-ils en bénéficier grâce à votre sagesse ?

 

 
 
 

 

Rédigé par SEVABHAJAN

Publié dans #DISCOURS

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